© Sucesión Picasso, VEGAP, Madrid, 2024.
Les premières années de la vie artistique de Pablo Picasso sont marquées par son intérêt pour les grands maîtres espagnols. Fils d'un professeur de dessin, après une première formation à La Corogne, il entre aux Beaux-Arts de Barcelone à l'âge de quatorze ans, en 1895. Pendant cette période de formation, Picasso passe du temps dans l'atelier du peintre José Garnelo Alda, situé à l'université, sur la recommandation de son père, afin de compléter sa formation.
En 1897, Picasso réussit le concours d'entrée à l'Académie royale San Fernando de Madrid. À cette époque, le jeune artiste passe plus de temps à copier les maîtres du musée du Prado qu'à fréquenter les salles de l'académie, montrant son admiration pour les maîtres de la peinture espagnole, en particulier El Greco, Velázquez et Goya.
Il partage avec Goya une fascination pour la tauromachie, une indignation face aux cruautés du monde, une liberté de ton et de création, comme l'a montré l'exposition Goya dans le regard de Picasso au Musée Goya de Castres, dans le cadre de la Célébration Picasso 1973-2023.
Son admiration pour le Greco a également été évidente et persistante dans son travail tout au long de sa carrière, comme on peut le voir au cours de la célébration de Picasso - El Greco au Kunstmuseum Basel ou avec Picasso, El Greco et le cubisme analytique au Museo Nacional de Prado. Le projet Diego Velázquez invite Pablo Picasso... et Carmen Calvo au Museu Picasso Barcelona et Casa de Velázquez à son siège à Madrid traite de la relation d'admiration de Picasso pour le Sévillan.
En 1904, à l'âge de vingt-trois ans, Picasso s'installe à Paris, où il découvre de nouvelles sources d'inspiration. Cette année-là, son intérêt se porte sur Jean-Auguste Dominique Ingres, exposé au musée du Louvre dans le cadre d'une rétrospective à l'occasion du Salon d'automne de 1905, exposition officielle de l'Académie royale de peinture et de sculpture, fondée en 1648, qui organisait depuis 1663 une exposition annuelle de peinture et de sculpture.
C'est également au Louvre qu'il découvre Eugène Delacroix, dont il réalise une importante série de Femmes d'Alger dans leur appartement (1834) entre 1954 et 1955.
À partir de 1904, l'artiste originaire de Malaga fréquente les bars et les ateliers de Paris, où il rencontre des artistes tels que Toulouse-Lautrec, Gauguin, Degas, Matisse et Marie Laurencin. Ces rencontres lui apportent une riche diversité d'inspirations provenant de ses contemporains ou de figures extemporanées comme Henri Rousseau, dit "le douanier Rosseau" en raison de sa profession, dont le Portrait de femme de 1895 fait aujourd'hui partie du Musée national Picasso-Paris comme de sa collection privée.
En 1906, il découvre l'art africain à Paris. Le moment exact, au début ou à la fin de cette année-là, et la manière : lors d'une soirée chez Gertrude Stein, écrivain et amie de Picasso, ou à travers ses visites au Musée d'ethnographie du Trocadéro, font encore aujourd'hui l'objet de débats. La simplification des formes et la représentation allongée des visages et des silhouettes qu'il a adoptées grâce à ces influences et aux "primitivismes" de l'art ibérique ou de l'art roman pyrénéen sont devenus des éléments distinctifs de son œuvre, comme le montre l'exposition Picasso 1906 : La grande transformation, au Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía. Elle présente la contribution initiale de Picasso à la définition de l'"art moderne" et montre comment l'année 1906 a été une période artistique unique et significative dans son évolution créative.
De nombreux autres peintres contemporains seront attirés par ces langages si éloignés du canon occidental que sont Matisse et Derain et, en dialoguant avec eux, ils évolueront vers un nouveau langage : dans l'œuvre Étude pour la tête du "Nu aux vêtements" (1907), Picasso s'est inspiré des œuvres des Baigneuses (1907) de Derain et du Nu bleu (1907) de Matisse.
Un an plus tard, en novembre 1907, Guillaume Apollinaire, poète et grand ami de Picasso, organise la première rencontre entre Picasso et George Braque. Ensemble, ils expérimentent la décomposition des formes et la représentation simultanée de différentes perspectives, ce qui donne naissance au cubisme analytique à l'automne 1911.
Un año después, en noviembre de 1907, Guillaume Apollinaire, poeta y gran amigo de Picasso, organizó el primer encuentro entre Picasso y George Braque y, a partir de ese momento, ambos artistas comenzaron a trabajar juntos. De forma conjunta, experimentaron con la descomposición de formas y la representación simultánea de diferentes perspectivas dando lugar en el otoño de 1911 al cubismo analítico.
Sources:
Musée national Picasso-París:
https://www.museepicassoparis.fr/fr/les-influences-de-picasso
Museo Nacional Thyssen- Bornemisza:
https://www.museothyssen.org/coleccion/artistas/picasso-pablo/estudio-cabeza-desnudo-panos
Museo Nacional Thyssen-Bornemisza. https://www.museothyssen.org/coleccion/artistas/picasso-pablo/hombre-clarinete
Musée national Picasso-Paris. (s.f.). Picasso et le cubisme. https://www.museepicassoparis.fr/fr/picasso-et-le-cubisme
The Museum of Modern Art (MoMA). (1989). Picasso and Braque: Pioneering cubism [PDF]. Recuperado de https://www.moma.org/documents/moma_catalogue_1730_300062926.pdf?_ga=2.219470489.1632124421.1686818372-64185839.1686818372
Museo Nacional de Arte (MUNAL). Cronología de salones.
https://www.munal.mx/micrositios/placeryorden/descargables/Cronologia.pdf