Dans une interview publiée en 1957 dans la revue Gazeta Ilustrada, Picasso parle avec enthousiasme de sa cape Seseña. Le journaliste J. Ramírez de Lucas la décrit comme "une belle cape espagnole en tissu noir, brodée dans la même couleur". Lorsque Picasso lui montra la cape, il montra fièrement l'étiquette autour de son cou, qui indiquait "Seseña, Calle de la Cruz, Madrid", rappelle le journaliste dans son article.
Picasso a fini par posséder non pas une mais deux capes Seseña, qui lui ont été offertes à différentes époques par des personnes de son entourage. La première lui a été offerte par le torero Luis Miguel Dominguín en 1955. Il s'agissait d'une cape brodée de Seseña, qui était à l'époque très liée au monde de la tauromachie. Il existe plusieurs photographies de l'artiste posant avec le vêtement en question, mais s'il y en a une qui se distingue des autres, c'est celle prise par le prestigieux photographe américain Irving Penn (photographie ci-dessous).
Le second lui a été offert par sa femme Jacqueline Roque, qui l'a commandé avec la complicité d'Eugenio Arias, et a été emmené en France grâce au Real Madrid, qui devait jouer un match à Nice.
À la mort de Picasso en 1973, Eugenio Arias l'a enveloppé dans le même manteau, dans lequel il a été enterré. Aujourd'hui, une réplique exacte de la cape de Seseña se trouve dans la dernière salle du musée de la Maison natale.
Sources:
https://museocasanatalpicasso.malaga.eu/museo-casa-natal/
Montiel, S. (1957) ‘Picasso en su rincón’, Gazeta Ilustrada , 30 Noviembre.
https://www.museothyssen.org/coleccion/artistas/picasso-pablo/corrida-toros