REVERSOS

Date de début
06.11.2023
Fecha de fin
03.03.2024
Programme

Pendiente

Musée/institution
Museo Nacional del Prado
Adresse
Calle Felipe IV s/n
Madrid

Jusqu'au 3 mars 2024, le Museo del Prado et la Fondation AXA s'engagent dans un voyage qui traverse la surface, offrant la contemplation d'une réalité fascinante : la face cachée des œuvres d'art, leur envers.


Outre les œuvres de la collection du Prado, qui révèlent le résultat d'un long processus de recherche sur leur dos, des prêts généreux d'institutions nationales et internationales sont exposés, comme Assemblage i graffiti, 1972 (Assemblage et graffiti) d'Antoni Tàpies de la Fundación Telefónica ; Cosimo I de Medici par di Cosimo, il Bronzino, de la collection Abelló ; Autoportrait en peintre de Van Gogh du musée Van Gogh d'Amsterdam ; L'artiste dans son atelier de Rembrandt du Museum of Fine Arts de Boston ; et Le masque vide de Magritte de la Kunstsammlung Nordrhein-Westfalen de Düsseldorf, ce qui porte le nombre total d'œuvres exposées à près d'une centaine.


L'espace d'exposition, dont le commissaire est l'artiste Miguel Ángel Blanco, - avec les salles A et B du bâtiment Jerónimos peintes en noir pour la première fois - propose un parcours ouvert qui donne un maximum de liberté à la relation spatiale avec les œuvres, sans hiérarchie ni ordre chronologique, donnant accès à des artistes contemporains tels que Vik Muniz, Sophie Calle ou Miguel Ángel Blanco lui-même avec trois boîtes à livres provenant de la Biblioteca del Bosque.

Cette exposition, structurée en chapitres qui traitent de différents aspects liés aux panneaux arrière, inclura des artistes qui sont exposés au Prado pour la première fois, comme Van Gogh (1853-1890), René Magritte (1898-1967), Lucio Fontana (1899-1967), Lucio Fontana (1899-1968), Pablo Palazuelo (1915-2007), Antoni Tàpies (1923-2012), Sophie Calle (1953), Vik Muniz (1961), Michelangelo Pistoletto (1933) et José María Sicilia (1954) ou Wolfgang Beurer (d. 1480-1504), Louis-Léopold Boilly (1761-1845), Carl Gustav Carus (1789-1869), Vilhelm Hammershøi (1864-1916), Martin van Meytens (1695-1770), Wallerant Vaillant (1623-1677), Ernst Ludwig Kirchner (1880-1938) et Max Liebermann (1847-1935).

Parmi les différents chapitres, citons : L'artiste derrière la toile ; Ceci n'est pas un dos ; Le châssis comme une croix ; Visages en B ; Plus d'informations sur le dos ; Ornements et fantômes ; Plis, coupes et découpes ; Dos au tableau, face au tableau. A l'envers et la nature à l'arrière-plan. 

Dans El bastidor como cruz, l'un des éléments essentiels des renversements, réels et représentés, est mis en évidence : les cadres. Dans les petites œuvres, ils forment des rectangles, renforcés aux angles ; dans les grandes œuvres, une croix est nécessaire pour les renforcer. Ainsi, au sens figuré, la croix soutient l'image picturale. La toile est clouée au châssis, elle est crucifiée, et pour transporter les tableaux on les tient par le châssis, on porte la croix. François Bunel le Jeune, Georgia O'Keeffe ou Mark Rothko interprètent ce type de chemin de croix profane et artistique, et partagent ainsi la condition pénitentielle du tableau L'âme chrétienne accepte sa croix, d'un artiste français anonyme. L'accumulation de bois que nous voyons dans ce tableau se répète dans la photographie de Douglas Duncan de l'atelier de Picasso, dont le Guernica - une scène sacrificielle - nous apporte une partie du châssis original, qui est peut-être le plus puni de l'histoire : un authentique Ecce Homo.