La vie de Picasso : Picasso et la Tauromachie

Pablo Picasso, "Alaceando a un toro", 1957
Pablo Picasso, "Alaceando a un toro", 1957
Plancha de cobre anulada de aguatinta al azúcar con mordida a mano
20 cm x 30 cm
Museu Picasso Barcelona
© Sucesión Picasso, VEGAP, Madrid, 2023

La Tauromachie, le monde de la tauromachie, est un thème qui a captivé Pablo Picasso tout au long de sa carrière artistique. Dès son plus jeune âge, Picasso accompagnait son père aux corridas des arènes de Malaga. Cette fascination pour le monde de la tauromachie se reflète dans ses premières œuvres, comme l'œuvre intitulée El picador amarillo ("Le picador jaune", Malaga, 1889-1890). Cette influence précoce s'est poursuivie tout au long de sa carrière, devenant un thème récurrent dans son œuvre. 

Picasso a vécu la tauromachie sous différents angles. D'une part, il la représente comme un plaisir esthétique, montrant l'élégance des toreros, des chevaux et des taureaux. D'autre part, il a également pu représenter la tauromachie comme une confrontation primordiale, une lutte à la vie et à la mort qui transcende le physique. Ces représentations deviennent une métaphore des luttes humaines, des passions, du courage et de la tragédie. Picasso s'est identifié au taureau, y voyant le reflet de sa propre lutte créative, où il affrontait chaque jour la toile blanche. À tel point que, dans les années 1930, il finit par développer une série d'œuvres liées au mythe du Minotaure des Métamorphoses d'Ovide. Ce personnage mythologique a profondément influencé Picasso, en qui il se voyait reflété.

Outre sa production artistique, Picasso a également participé à l'illustration de livres sur la tauromachie. Il s'agit notamment de Carmen des Carmen de Prosper Mérimée, A los toros con Picasso avec une introduction de Jaume Sabartés et Carnet de la tauromaquia avec des textes de José Delgado.

Après son dernier voyage en 1934, l'artiste ne retourne plus en Espagne. Les corridas dans le sud de la France deviennent un lien qui lui rappelle son pays natal. Elles représentent pour lui un lien avec sa jeunesse, son enfance et son identité espagnole. Au cours de ces années, Picasso noue une amitié particulière avec Eugenio Arias, un ancien combattant républicain vivant à Vallauris. Ensemble, ils assistent à de nombreuses corridas et partagent des intérêts communs, tels que la littérature, le flamenco et la mémoire de l'Espagne.

Sources:

Martínez Novillo, A. (1994) ‘Picasso. Toros y toreros’, Revista de Estudios Taurinos, N. 1, pp. 219–230. Disponible en: https://core.ac.uk/download/pdf/161813964.pdf

Museo Casa Natal: https://museocasanatalpicasso.malaga.eu/museo-casa-natal/

Museo Picasso Málaga: https://www.museopicassomalaga.org/exposiciones/picasso-toros

Museu Picasso Barcelona: https://www.blogmuseupicassobcn.org/2013/06/picasso-y-la-tauromaquia/?lang=es